Les Jonchères – Veigné
Ces 12 kilomètres de randonnée autour de Veigné vous permettront de découvrir ses richesses architecturales et paysagères disséminées au gré de votre parcours.
12,5 Km
Durée2 à 3 heures
Veigné, est une commune en forme de croissant : forme particulière due à un ordre de l’Officialité de Tours, qui vers 1550, enleva à Veigné 11 fermes et 641 hectares pour ériger Montbazon en paroisse. Il lui reste encore 2 658 hectares. Une vingtaine de châteaux, manoirs, gentilhommières et autres vieilles demeures, quinze chapelles, prieurés ou simples oratoires et encore cinq moulins, sans parler des multiples pigeonniers, fours à pain et autres témoins de son long passé : voilà un patrimoine d’une belle richesse et d’un grand intérêt architectural que recèle Veigné, paisible commune au cœur d’une Touraine séculaire et immuable… Certes, beaucoup ont disparu au fil des siècles mais ce qui en subsiste suscitera sans doute l’étonnement et, souhaitons-le, l’attachement de la part des habitants de cette joliette cité des bords de l’Indre
la vallée des moulins par excellence.
Construit au milieu d’un parc boisé dans le style du premier Empire, le domaine formait un fief relevant de Montbazon, et dont Guy de Maillé, qui vivait en 1353, fut le premier seigneur connu. Son successeur fut son beau-fils François de la Barre, maire de Tours. Le jardin est inscrit au pré- nventaire des jardins remarquables.
Manoir du XVIème siècle, la Belle Jonchère est achetée en 1875 par les frères Emmanuel et Jacques Drake del Castillo. Longtemps simple ferme dépendant du domaine de la Guéritaulde, le manoir ne devient une résidence indépendante et habitée qu’à la fin du XXème siècle. En 1988 M. et Mme de Choiseul en deviennent
propriétaires et s’attachent à le restaurer en lui redonnant son aspect d’antan.
Gentilhommière du XVème siècle, bien restaurée de nos jours, ce domaine formait un fief, relevant du château de Montbazon, et qui appartenait en 1410 à Jean Berruyer. Cette propriété appartient toujours à la famille dont l’un des membres, Pierre Mourrau fut arrêté, torturé et fusillé au camp de Parçay-Meslay le 9 août 1944. Une croix du souvenir a été placée en lisière du bois de Taffonneau en son hommage. Dans le parc, on peut trouver une statue symbolisant le commerce et l’autre l’agriculture, statues qui ornaient l’entrée de l’ancienne gare de Tours démolie.
« La Planche Robinette » enjambe le ruisseau du Bourdin. L’histoire dit que Jeanne d’Arc serait passée à cheval sur ce pont menant au domaine de Taffonneau.
Dans la vallée de l’Indre, autour de deux étangs et avec un coteau boisé en arrière-plan, l’Arboretum de la Martinière, labellisé « Jardin remarquable » est un magnifique parc consacré aux arbres et aux arbustes de tous les continents : nombreuses variétés de bambous, mélange d’écorces, de branchages colorés, associations de fleurs, de baies et de feuillages... Visites sur rdv.
Du haut de sa flèche de pierre près de neuf siècles vous dominent ! Le clocher, daté par les archéologues des environs
de 1140-1160, est le plus ancien édifice de la commune, dûment classé aux Monuments Historiques en 1961, d’un type « en mître »caractéristique de la vallée de l’Indre. Le reste du sanctuaire a, hélas, été rebâti en 1873-1875 en style néo-roman par l’architecte diocésain Gustave Guérin. Encadré par des maisons des années 1843-45 et l’église mitoyenne, le vénérable prieuré St Maixent passe inaperçu alors qu’il s’agit de l’ancien siège féodal de Veigné, fondé au XIIème siècle par la puissante abbaye de Cormery.
Le bourg de Veigné est resserré autour de son « Grand » Moulin (« grand » dans le sens de seigneurial), phare protecteur depuis plus de 7 siècles et aujourd’hui symbole de la commune, propriétaire des lieux depuis 1981.