La Vallée du Lys – Artannes-sur-Indre
Entre cultures et forêt, découvrez des paysages et des bâtisses qui ont inspirés Honoré de Balzac dans ses romans « Le Lys dans la Vallée » et « Le curé de Tours »
11,4 ou 6,9 Km
Durée2 à 3 heures
Nommé Artana au VIème siècle par le poète Venance Fortuna, élevé en Baronnie en 1189 par Henri II roi d’Angleterre, il devient en 1281 un lieu de villégiature pour les archevêques de Tours. L’un d’entre eux, Hélie de Bourdeilles, auteur en 1453 d’un rapport qui introduisit le procès de réhabilitation de Jeanne d’Arc, est mort à Artannes.
Artannes est une commune riche de ses châteaux et manoirs. Elle est également dotée de paysages remarquables notamment grâce à l’aménagement des bords de l’Indre propice à des moments de détente et de pêche.
Fondé en 1100, il comptait 15
religieuses en 1751. Les bâtiments du monastère existent encore en partie aujourd’hui : l’église, le bâtiment occidental et une partie du bâtiment méridional. En avant de cet ensemble, côté nord, on peut observer une belle porte du XVIème siècle.
En 1651, ce fief appartenait à Louis Le Picard, sieur de Boisleroy. Le 20 septembre 1667, François Le Picard de Philippeaux le vendit à Jean Guinier. En 1865, un acte y signalait une chapelle. Il a aussi porté le nom de Manoir d’Enfer et a abrité une colonie de vacances
Dans son roman Le Lys dans la Vallée, Balzac décrit ce château sous le nom de Clochegourde, dans lequel vit son héroïne Henriette de Morsauf, mais il le situe en lieu et place de celui de la Chevrière en face de Saché. Datant du début du XVIIème siècle et utilisé comme bâtiment de ferme au début du XXème siècle, il a été entièrement remis en état grâce à ses
propriétaires actuels.
En juillet 1830, Balzac entreprit de parcourir à pied les
23 km qui séparent Tours de Saché. Pari difficile pour un homme de bureau comme lui. Il y arriva pourtant et nous le retrouvons au hameau de l’Alouette, épuisé de fatigue et de soif. Il s’arrêta devant cette petite maison et demanda à madame Martin un bol de lait pour se rafraîchir. Tout en buvant, il put constater qu’elle élevait des enfants de l’Assistance et combien ils étaient en guenilles et mal nourris. Balzac admira le dévouement de la mère Martin, la remercia et lui dit qu’il la paierait lorsqu’il repasserait à l’Alouette… Ce qu’il ne fit jamais ! Cette scène est décrite en détails dans son roman Le médecin de campagne, paru en 1833.
Evoqué par Balzac dans Le Curé de Tours, ce manoir Henri II (XVIème), construit en pierre calcaire, est cantonné par deux tourelles en encorbellement. Le Manoir est aujourd’hui une propriété privée qui accueille le public