Au pays de Rabelais
De Seuilly à Cinais, cette balade avec ses vallons, ses bois, ses landes, son panorama et son célèbre personnage François Rabelais offre une promenade très variée. En chemin, vous profiterez du sentier d'interprétation "sur les pas de Rabelais botaniste", de l'Abbaye de Seuilly, du Musée Rabelais, du château du Coudray-Montpensier...
2 à 3 heures
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C’est à l’abbaye de Seuilly, dans le centre du village, que le parcours commence. Fondée en 1100 par les Bénédictins, François Rabelais y fit ses premières études. Elle accueille aujourd’hui le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) qui organise des sorties guidées à
thèmes. Une Maison de pays propose des produits locaux, des expositions, de l’artisanat. Suivez le balisage jaune.
Empruntez le chemin en pierre blanche qui relie l’abbaye à la Devinière. Un sentier d’interprétation Sur les pas de Rabelais botaniste jalonne le parcours sur environ 600 mètres. Panneaux explicatifs et jeux vous permettent de découvrir que la nature n’est pas seulement réservée aux spécialistes. Rejoignez ensuite le parking du musée..
La visite du Musée de la Devinière est vivement conseillée. La maison natale de Rabelais, né en 1494, date du XVe siècle. Elle fut le théâtre des Guerres Picrocholines contées par l’écrivain dans son œuvre Gargantua. Elle abrite aujourd’hui un musée littéraire qui lui est consacré et propose de nombreuses animations et expositions temporaires. Après le parking prenez à gauche et suivez la
route qui monte vers le coteau.
Au niveau du cimetière de Cinais arrêtez-vous devant la très belle vue se dégageant sur le plateau de Seuilly. Admirez au sud le château de Coudray-Montpensier édifié au XIVe siècle et XVe siècle. Remarquez également vers l’est la forteresse royale de Chinon récemment restaurée.
Redescendez vers le village de Cinais. Bifurquez à gauche en direction d’une clairière puis à
droite.
Passez devant l’église Saint-Hilaire édifiée au XIXe siècle qui remplace un édifice plus ancien saccagé par les protestants en 1562. Puis, montez à votre rythme le chemin de la Garenne bordée de maisons creusées dans le tuffeau, appelées caves demeurantes ou habitations troglodytiques. Tournez à gauche.
Au niveau de la patte d’oie, prenez à gauche. Vous arrivez au Camp des Romains qui serait en réalité un site datant de l’âge de fer (1er millénaire av J-C) qui constituait jusqu’à sa démolition un ensemble mégalithique unique en chinonais. Prenez à droite à travers les bruyères. On y recense plus de 25 essences différentes. Des panneaux vous informent sur la faune, la flore… et les nombreux mystères qui entourent les lieux.
Continuez toujours sur le plateau, point culminant de la commune avec une altitude de 110 mètres. Vous traversez des bois composés essentiellement de chênes, de châtaigniers et de parcelles céréalières. Les bornes blanches vues sur le parcours indiquent que nous empruntons le chemin de saint Martin lequel mourût tout près d’ici, à Candes-saint-Martin. Sur ces bornes, outre les points cardinaux, les initiales D et M signifient Doyenné de Saint-Martin (ensemble de plusieurs paroisses). Tournez à gauche.
En quittant les Bois de Bourg, cheminez entre champs cultivés et lisières de bois. Tournez à gauche, puis à droite. Sur les coteaux de Seuilly, face à vous, s’élève de nouveau
le magnifique château de Coudray-Montpensier qui, après avoir survécu aux guerres Picrocholines, vient de faire l’objet de travaux de restauration gigantales - pour reprendre l’expression de Rabelais.
La fin de votre balade approche. Remarquez quelques vignes. Elles produisent du vin d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) Chinon. Retournez dans l’enceinte de l’abbaye où, d’après Rabelais, Frère Jean des entommeures a si vaillamment défendu le clos en mettant à terre pas moins de 13 622 hommes venus saccager les vignes.
