De Bejaïa à Monts

Au centre de ce spectacle, il y a Tassadite, née en 1932 dans les montagnes de Kabylie, débarquée au Bourget en 1955 après un mariage arrangé avant de s’installer en 1972 dans la Cité Spinoza à Ivry-sur-Seine, où elle élèvera ses huit enfants tout en faisant des ménages.

La comédienne Saadia Bentaïeb (vue chez Joël Pommerat et au cinéma dansAnatomie d’une chutede Justine Triet) incarne cette Mère Courage dont la trajectoire, où se mêlent les grandes questions de notre temps, s’apparente à celle de nombreuses autres anonymes. Une trajectoire dans laquelle s’est aussi reconnue Claire Diterzi (née elle-même d’un père kabyle) qui a entrepris de réinventer cette histoire. À la lumière de celle-ci, les compositions de son répertoire qu’elle interprète en fond de scène prennent une résonance toute particulière.

Dans un écrin de projections d’images (créées par Olivier Jacques et Patrick Volve), un trio de musiciens emmené par Hafid Djemaï (originaire lui-même de Bejaïa) est en live.